Archive | juin, 2012

La difficulté d’être une fille.

25 Juin

 

Souvent, j’envie les mecs. Nous, les meufs, on est fait face à une tonne de problèmes quotidiens.

Enumérons : les mecs qui te sifflent dans la rue, les talons, le combo ménage-cuisine-patisserie, la lingerie qui te coupe la circulation sanguine, les règles…

Mais, pour moi, une seule chose est grave, un seul questionnement s’impose à moi, tous les jours que D’ieu fait, depuis une vingtaine d’années : QU’EST-CE QUE JE METS AUJOURD’HUI ?

On est mercredi matin, je suis dans mon dressing, genoux à terre, prostrée. Je regarde avec insistance mes étagères, persuadée que si je regarde assez longtemps un truc va tomber. Rien ne tombe. Bon, je ne suis pas télékinésiste. Cette salope de Carrie au bal du Diable a pu détruire une ville et moi je suis pas foutue de faire tomber un boyfriend jean à la force de mon regard…

J’implore tous les Saints, Jésus, Marie, Joseph, Satan. Rien. Il est déjà 9h10 et je commence à avoir les genoux en feu.

D’ieu a donc réussi à ouvrir la Mer Rouge, mais toujours pas de robe empire (ceci dit pour aller au bureau, c’est pas grave).

9h25, la solution la plus rapide serait de mettre un jogging Adidas, des Pump et un sweat à capuches. J’pourrais, si j’avais pas un rendez-vous à la chaîne, avec les grandes pontes de la télévision.

Je me relève donc (rappelez vous j’étais à genoux, depuis tout ce temps) et me jette, à corps perdu, dans mon armoire.Là, c’est un peu comme au Millionnaire. Tes mains, c’est ton seul atout. T’entends le « tin-tin-tin » de la roue qui tourne en pensant très fort « le million, le million, le million » mais tu sais pertinemment que tu vas choper que 100 000.

Bah les 100 000, en langage fringue, c’est un tee-shirt pourri qui date de ta Terminale, tu sais pas pourquoi tu l’as gardé et tu te rappelles pas vraiment pourquoi tu l’avais même acheté.

La bonne nouvelle, c’est que maintenant que t’es en retard, t’as encore l’occasion de changer de tenue. Jean slim, marcel blanc.

Putain, où est mon soutif blanc ? Merde j’en ai plus… Pourquoi j’ai pas 2 soutifs blancs, moi ? Bon. J’en mets un noir. Non c’est vulgaire. Je mets le rouge, quitte à ce que ça se voit. Nan, ça fait plus vulgaire, ça fait pute de bas étage. Bon, je mets un marcel noir, alors. Nan,  c’est terne. En plus, j’ai plus le temps de me maquiller. Bon. Concentre toi, meuf, concentre toi, merde. Jean : check. Marcel blanc : check. Soutif noir : check. Basket : Ch… ARRRGH NON, j’ai réu.Vas-y j’mets des talons.

Ma réunion commence dans 18 minutes, je suis en talons, donc je ne peux PAS courir pour avoir le métro.

Demain, je me lève à 6h30 pour choisir mes fringues. Chienne de vie (et inversement proportionnel).

 

 

 

 

Le mec de la semaine #1

21 Juin

Parfois, mon avis unilatéral de gonzesse dérange. Comme on est pas contre le débat, je laisserai désormais, le jeudi, la parole aux mecs.

« J’ai lu ton article sur la biffle. Fallait demander, je t’en aurais dis plus. Pour moi, la biffle fait partie de toute mes relations sexuelles. Je sais pas, je pense que pour nous, les hommes, ça rentre dans les actes de soumission. Comme la fellation ou la levrette. On a la main-mise sur la fille. Mais aussi, et surtout, d’un point de vue technique,  ça  permet de reprendre la barre surtout si c’est fait sur les lèvres. Nous, les mecs, on fait ça comme ça, sans se douter que ça peut faire mal à la meuf. Sur le coup, on s’en fout pas mal… Moi, j’essaie d’éviter l’oreille. Ca peut rendre sourd non ? »

Si vous voulez aussi être mon mec de la semaine, anonyme ou pas, quelque soit le sujet : lapreuveparmoi@gmail.com

To Biffle or Not To Biffle – Update

20 Juin

 

Une spéciale à ma copine K. qui pensait jusqu’à lecture de mon post que « Biffle était la contraction de Beef et Gifle. Un affrontement qui se règle par une claque ».

AHAHAHHAAHAHHAHAHAHHAHAHA !

Mes amies sont FABULEUSES ❤

To Biffle or not to biffle

19 Juin

Chose promise, chose due.

Il semblerait que le mot « biffle » soit, ces derniers temps, sur toutes les lèvres (désolée, c’était trop easy…). Sur Twitter, on a pu voir apparaître le hashtag #RemplaceLeNomDunFilmParBiffle. J’ai pas cliqué. Sauf sur « Kill Biffle ».

Au bureau, ça parle beaucoup de biffle aussi. Ca s’interroge, ça charrie, ça propose… Moi, j’ai du mal à comprendre cet engouement autour de la biffle alors j’ai enquêté. V’voyez, suis journaliste, c’est mon fer de lance, l’enquête.

Hier, donc, lorsque l’idée de ce billet faisait son chemin dans mon esprit, j’ai entrepris de questionner le meilleur panel de personnes scandaleuses et sans scrupules de Paris : mes potes. J’ai envoyé ce SMS commun à mes potes mecs et meufs : « Hey ! En vrai, t’as déjà pratiqué la biffle ? Bien cordialement ». Le « Hey » était pour donner un côté enjoué à mon message, pourtant si corporate.

En général, quand t’envoies un message commun, en moins de 2 minutes ton Blackberry bug, la diode passe du rouge au vert au bleu, sans qu’SFR comprenne comment t’as saturé le réseau. Là, RIEN. Mes potes, si enclins, à parler de biffle entre la poire et le fromage, ont soudainement fermé leurs gueules.

(Je sais maintenant comment avoir la paix quand, le dimanche, encore ivres morts, ils saturent mon répondeur).

Premier échange avec ma pote A.

– Non. Jamais.

– Bon.

– Et toi ?

Deuxième échange avec D., grand adorateur de succubes devant l’Eternel

– Non. Jamais. Et toi ?

– Mais enfin, cessez de me retourner la question, les gars.

Troisième échange, à 7h, avec C.

– Ouais mais pour rire. C’est pas sérieux de le faire en vrai.

– Bon.

– Et toi ?

– …

Enfin, mon amie que nous appellerons Elsa par souci d’anonymat m’appelle.

Elsa, c’est un peu la succube originelle, l’Essence du Mal. Elle sait tout sur tout. Et si t’as pas compris, elle te montre. Elsa, c’est elle qui nous a appris à faire des gorges profondes par exemple. Un matin à 7h, avant un cours à la fac. Mais c’est VRAIMENT une autre histoire.

Elsa, donc, m’appelle, en me disant « Tu sais que j’ai un poste à responsabilité, non ? Alors, POURQUOI, la 1ère chose que je lis, à 6h45, avant un conf call avec Tokyo, c’est ton PUTAIN de SMS sur la biffle ? ».

Comme j’avais pas vraiment d’éléments de réponse, j’ai rien dis. Le silence est d’or avec Elsa. Une fois que t’as compris ça, tu sais qu’elle va t’ouvrir les yeux sur des pratiques sexuelles encore inconnues. Et parfois déviantes.

Ce qui suit n’est qu’une retranscription littérale du monologue d’Elsa.

« Tu vois meuf, quand tu fais une fellation, le mec sort son pénis et te biffle avec. Moi, je te conseille d’entrouvrir la bouche pour que ça tape dans le mou de la joue. Après, tu fais ce que tu veux, hein, mais ça peut faire mal. Sinon tu peux t’auto-biffler. Tu sors toi même le pénis de ton mec et tu tapotes. Dis-toi, surtout, que ça te permet de reprendre ta respiration. Et je peux te dire un truc, les mecs sont plutôt carrément archi fans ».

– Meuf, t’es toujours là ?

– The person you’ve called is not available, please try later.

Et j’ai raccroché.

SMS : « T’as pas l’air convaincue, tu veux que j’te montre jeudi ? Elsa ».  Non.

Ce post n’a pas de chute. On dit que la curiosité est un vilain défaut. J’ai voulu savoir, j’ai su.

Aujourd’hui, je n’ai qu’ UNE SEULE ET UNIQUE certitude : il faut que je change d’amis ASAP.

Update 1 : Reçu sur Facebook « Elsa a oublié de te préciser que parfois, tu peux faire des percu avec les biffles aussi, selon si ca raisonne ou pas »

Le fantasme de la sportive dans l’esprit pervers masculin

4 Juin

 

Au début, je voulais vous parler de biffle. Puis, je me suis dis qu’on était que lundi. Il faut savoir y aller mollo. Ou crescendo, c’est selon. Puis, je ne maitrise pas assez le sujet. Alors, je vous le présenterai sous le titre « J’ai testé pour vous : la biffle ». Ou pas. On en reparlera. Ou pas.  Je soliloque.

J’étais tranquillement sur mon canap’, samedi soir, en train de faire ce que toute fan de hip-hop âgée fait : mater des clips (en me faisant les ongles). Je ne zappais pas, la programmation déroulait, je fredonnais.

Passe alors le clip de « Play » de David Banner. Vous l’avez dans l’oeil ? Pour les retardataires, ou ceux qui vivaient dans une grotte depuis 2005, voici le clip du délit.

Bon, je serais une fieffée menteuse si je disais que je n’avais pas remarqué la sexualisation de la sportive dans le clip. Mais ce qui me sauta, métaphoriquement, hein, aux yeux, c’est la vision biaisée du mec sur la sportive.

Parce qu’elle est mignonne la meuf, mais si t’es aussi fresh quand tu fais du sport, donne ton secret, et vite.

Etude comparative. A vos stylos.

Dans le clip de « Play », tu ressembles à Tyra Banks de base. Donc, tu PEUX aller au sport en micro-short de pute, puisque t’as des abdos, t’es déjà archi-gaulée. Et puis, tu peux porter des Jordan, même si ça tient pas ta cheville, parce que t’es une vixen, alors te briser la malléole, t’en a sacrément rien à foutre.

Comme t’es parfaite, tu fais tes abdos avec des lunettes de soleil et des boucles d’oreilles. Nan, toi ça te gêne pas.

J’aurais envie, à cet instant de mon récit, de demander l’avis de mes chères copines sportives @kahinadeneuilly et @La_Youte… Elles pourraient appuyer mon propos.

Dans la réalité, les mecs croient vraiment que ça s’passe comme ça ? Mais NON MON GARS !

Dans la réalité, la sueur qui perle sur notre lèvre supérieure n’est PAS un appel à l’éjac faciale. C’est juste le moment où on se dit « je transpire de la moustache ».

Dans la réalité, tu mets pas de brassière mais un tee shirt ample car t’as PAS d’abdos encore.

Dans la réalité, si t’as des running pourraves mais qui amortissent le choc de tes 62 kgs.

Dans la réalité, tu perds plus vite ta dignité après 20 minutes de course sur un tapis que pendant un bukkake.

Dans la réalité, même le port de ta peau te tient chaud, alors les accessoires…

Dans la réalité, chaque cigarette fumée se ressent et Evin (créateur de la loi éponyme) se venge de ton tabagisme en te faisant tellement cracher tes poumons que tu pourrais dire à Luke Skywalker « Je suis ta mère fils de pute ».

Dans la réalité, tu commences avec les cheveux raides et tu finis avec la dégaine de Dolly, brebis clonée et galeuse.

Malgré tout, on subit tout ça juste pour pouvoir entendre un « t’aurais pas maigri toi ?’ d’un mec.

Putain d’orgueil…

J’ai testé pour vous : Les apéros du jeudi au Trinquet

1 Juin

Vous connaissez le Trinquet ? Si non, c’est assez normal.

Voilà ce que dit le site, en guise de présentation :

« Venez découvrir un petit coin qui respire le jambon-piperade, pas loin de chez vous, dans le Sud-Ouest…de Paris ! Saviez-vous que la Porte de St-Cloud abrite un des plus beaux complexes de pelote basque de France ? » Ca vous fait pas rêver ça ? Si ? Non ? Ne se prononce pas ?

Donc toute la semaine, au Trinquet, tu peux tranquillement jouer à la pelote. Ou à la belote. Bref, tu joues, quoi. C’est en plein air et ça contient 200 personnes (à vue d’oeil, j’ai pas compté).

Mais, le jeudi, c’est un peu The Place To Be du PAF. Genre « y’a toute la télé », quoi (à lire avec une voix nasillarde, sinon c’est pas super drôle (déjà que c’est pas super drôle)). Putain je viens de faire une Inception de parenthèses….

J’y avais déjà été l’année passée et je me rappelle de 2 choses :

1 – Le DJ avait passé « Nas Is Like »

2 – Le port des talons est dangereux sous peine de rupture des ligaments croisés

J’avais le pot de départ de ma pote Mel, on a donc décidé d’aller au Trinquet, tôt, pour pas faire la queue…

On arrive dans un Trinquet déjà bien rempli. Point de Nas à l’horizon, musicalement s’entend. Mais pas que. A 1000 lieues à la ronde, des mecs en chemises. Ils se la jouent décontract’ mais MOI je SAIS. Mec, je t’ai vu, à l’entrée, enlever ta cravate en scred et la mettre dans ta poche. Donc, tu veux nous faire croire que tu bosses dans une entreprise de geeks cool et que t’es bien monté, en plus.

Je crie au fake, je crie à l’arnaque. Enfin, bon, j’m’insurge de ouf, quoi.

Je suis donc là, plantée au milieu du Trinquet, coca light à la main, en jean / Jordan 6 Infrared. Calmement quoi. La meuf est smooth, j’attends qu’un son autre que de l’électro passe.

Alors, je regarde les meufs autour de moi. Ca ne m’avait pas sauté aux yeux au premier abord, j’étais trop occupée à rire des mecs.

Mais… Mais… C’est toutes des putains de Marie-Chantal ! Petite robe portefeuille, mules (j’ai mis du temps a retrouver le terme exact), rang de perles, elles rient à gorge déployée… Bon, j’exagère un peu sur le rang de perles mais v’voyez l’idée…

Moi, je suis archi perdue dans le bordel. Je sais pas rire à gorge déployée, en plus, c’est vachement complexant. Tout le monde se regarde du coin de l’oeil, en attendant de spotted LE mec de télé parler avec LA meuf de télé.

C’est à ce moment précis que j’abdique, je jette mon Coca Light pour prendre un verre de rosé. Faut pas charrier.

Je me glisse tel un snake vers le bar, dans l’espoir de m’abreuver et de me sustenter. Je croise alors un groupe de jeunes renois, un peu hipsters, archi beaugosses. Genre des jeunes Lenny Kravitz. Vous visualisez ? Bien.

Là, on se dit tous qu’avec mes Infrared ils vont venir me brancher.  Mais NON. Le renoi hipster, c’est un peu la pire des races des mecs. Ils se sentent au dessus de tout le monde, moi y compris. Ils enlèvent pas leurs lunettes de soleil, ils te toisent, portent des Jordan « parce que c’est hype » et dansent sur de l’électro. Sale race, j’vous dis.

Pour votre serviteur, ça a été la goutte d’eau. Plutôt que de subir les « voir et être vu » et le touchage de nouilles en live & direct, j’ai tourné les talons (enfin c’est une image), empoigné mon sac Alexander McQueen et suis sortie de là.

Stupeur finale. Devant le Trinquet, à 21h, il y avait 200 personnes qui attendaient de rentrer. 200 PERSONNES !

J’ai sauté dans un taxi – la fatigue s’étant emparée de ma frêle personne – et rejoins un hipster, soit, mais la crème de la crème, rue Montorgueil.

Jeudi prochain, je reste avec mes copines à parler de biffle, c’est autrement plus intéressant.